La France a rendu hommage, à Rabat, à une grande dame de l’administration marocaine en la personne de Latifa Echihabi.
Latifa Echihabi recevant les insignes de Chavalier de la Légion d'Honneur de l'Ambassadeur de la France au Maroc, Jean-François Girault.
La secrétaire générale de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), Latifa Echihabi, a reçu les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur, lors d’une cérémonie tenue au sein de l’Ambassade de France, en présence de prestigieuses personnalités du monde de la politique, des affaires et des médias.
« Latifa Echihabi, au nom du Président de la République nous vous faisons Chevalier de l’Ordre national de la Légion d’Honneur ». C’est par ces mots que l’ambassadeur de la France à Rabat, Jean-François Girault, a clôturé son discours après avoir passé en revue le parcours exceptionnel de la secrétaire générale de la CDG.
« Ce qui frappe immédiatement, Madame la secrétaire générale, c’est l’exception de votre destin professionnel et personnel, un destin marqué de bout en bout par l’excellence », a-t-il dit.
Pour sa part, Latifaf Echihabi a remercié l’ambassadeur de la France au Maroc, ainsi que toutes les personnes qui ont laissé un impact sur son parcours professionnel.
Elle a tenu, à cette occasion, à rendre hommage à l’école publique, à la femme et à l’administration marocaines, ainsi qu’aux relations privilégiées entre le Maroc et la France.
« A mes yeux, cette décoration revêt des symboliques multiples qui vont bien au-delà de la simple consécration d’une carrière », a-t-elle affirmé.
« Est ainsi mise à l’honneur l’école marocaine, publique et gratuite dont je suis un pur produit. Cette même école a permis à une fillette qui a commencé par fréquenter les bancs du Msid, notre école maternelle de l’époque, d’un quartier populaire de Marrakech, d’avoir accès quelques années plus tard à un enseignement supérieur de qualité au sein de l’école Mohammedia des ingénieurs. Cette école publique a ainsi joué pour moi son rôle premier, celui d’ascenseur social et a été vecteur du « rêve marocain », dont nous sommes plusieurs ce soir à avoir fait l’expérience.
Cet insigne revient également, par métonymie, aux femmes marocaines dont l’émancipation puis l’affirmation ont été une des forces motrices qui ont porté la modernisation de notre pays. Leur présence aujourd’hui à des postes de décisions témoigne de l’ampleur du chemin parcouru sous l’impulsion de Sa majesté le roi Mohamed 6 que dieu l’assiste.
C’est aussi une consécration pour l’administration marocaine dont j’ai fait partie depuis plus de 3 décennies pendant lesquelles, j’ai été témoin du travail colossal qui est fourni tous les jours afin d’accompagner les profondes mutations économiques et sociales et permettre à cette Administration de jouer le rôle de locomotive dans le processus de réformes engagé par notre pays.
Sa Majesté le Roi Mohammed 6 n’a cessé de le souligner dans ses discours en établissant un lien dialectique entre l’efficacité et la performance de l’administration au service du progrès.
Enfin, cette distinction cristallise à mes yeux les liens étroits qu’entretiennent le Maroc et la France depuis si longtemps. Liens historiques, politiques, économiques, culturels et j’ajouterai dans mon cas, lien sentimental, car c’est en France que mon fils a choisi de vivre sa première expérience professionnelle », a-t-elle souligné.
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